Derby Breton : Les Supporters Nantais Limités à 500 Places au Roazhon Park

Mesures Sécuritaires Strictes pour un Climat Tendu

La préfecture d’Ille-et-Vilaine a annoncé ce jeudi 10 avril un encadrement renforcé pour le derby opposant le Stade Rennais au FC Nantes, prévu le 18 avril 2025 au Roazhon Park. Seuls 500 supporters nantais seront autorisés dans le parcage visiteur, soit la moitié de la capacité habituelle. Cette décision s’appuie sur un « risque avéré de perturbations de l’ordre public », lié à des tensions historiques entre groupes ultras des deux clubs.

Les supporters devront obligatoirement échanger leurs contremarques contre des billets à un point de rendez-vous contrôlé par la police. Par ailleurs, le port d’écharpes, drapeaux ou tout signe distinctif du FC Nantes sera interdit en ville et dans l’enceinte du stade, sauf dans le secteur visiteur.

Une Logistique Sécuritaire Sans Concession

Le préfet a détaillé une série d’interdictions :

• Objets pyrotechniques (pétards, fumigènes)
• Banderoles provocatrices ou appelant à la haine
• Projectiles de toute nature

Les forces de l’ordre seront déployées en nombre, avec possibilité d’interdictions administratives de stade et poursuites judiciaires en cas de non-respect.

Colère et Déception du Collectif Nantais

Le collectif des supporters du FC Nantes dénonce une « inégalité de traitement » :

• Aucune restriction de jauge n’avait été imposée aux supporters brestois, marseillais ou parisiens cette saison.
• Un projet novateur de déplacement en train pour 1 000 personnes, élaboré avec la SNCF et l’Instance nationale du supportérisme (INS), a été ignoré par les autorités rennaises.

« Nous avions tout mis en œuvre pour un déplacement sécurisé et responsable. Cette décision brise des mois de travail collaboratif », regrette le collectif, qui organisera finalement le voyage en bus.

Un Contexte Historique Explosif

Cette mesure ravive le souvenir des affrontements violents entre ultras lors des précédents derbys, notamment en 2014 où les supporters rennais avaient été interdits de déplacement à Nantes. La préfecture justifie sa rigueur par la nécessité d’éviter un scénario catastrophe, malgré les assurances de bonne volonté des Yellow Army.